L'institut













L’Institut de Genech, créé en 1894 par des professionnels du monde rural est un établissement d’enseignement général, professionnel et technologique privé, qui propose des formations diversifiées et diplomantes dans les métiers de la nature et de l’environnement.
Situé au cœur de « la région de Pévèle » et proche de la Métropole Lilloise, l’Institut est intégré à un ensemble d’exploitations, supports techniques indispensables à la formation : exploitation de polyculture élevage de 80 hectares, exploitation horticole, pépinière, exploitation maraichère, vergers, ferme pédagogique, animalerie, ferme équestre et magasin de producteurs.

Pour la réussite des apprenants, l’Institut de Genech propose une pédagogie active avec des interventions de professionnels, la mise en place de projets, des études de cas, des échanges internationaux, des stages, des chantiers écoles…

Pour cela, des outils spécifiques comme des laboratoires de biologie, de physique, de chimie et de physiologie, des salles informatiques, des équipements multimédia et audiovisuels, un laboratoire de recherche et d’expérimentation In vitro sont disponibles.

Enfin, pour le bien être des apprenants des lieux conviviaux sont à leur disposition : une maison des lycéens, un foyer des étudiants un centre culturel, un centre de documentation, un centre de ressources, une aumônerie, un complexe sportif, un internat rénové, une restauration d’un concept nouveau, une multitude d‘activités scolaires et périscolaires ainsi qu’un système de navettes gratuites.

Ouvert à tout public (scolaire, apprentissage et adulte), l’établissement est composé de deux sites : Genech et Lesquin.

Le Groupe Genech est constitué d’un collège, un lycée professionnel, un lycée technologique, un lycée d'enseignement général, un pôle d'enseignement supérieur, un centre de formation d'apprentis régional, un centre de formation en alternance – Genech Formation et un centre de formation intra et inter-entreprises – Genech Conseil.


 Le laboratoire in vitro

Les Hommes depuis maintenant 10 000 ans sont devenus des éleveurs agriculteurs, leur but a toujours été d’adapter leurs besoins, ils ont appris à maîtriser les plantes sauvages.
     Au fil des années les connaissances se sont élargies, et l’amélioration des plantes fut nécessaire. Elle consiste à croiser deux plantes choisies pour leurs caractères intéressants et complémentaires. Par le choix des meilleures plantes dans la descendance, les sélectionneurs aboutissent, après un long travail d’épurations successives, à la création d’une nouvelle variété, qui cumule les meilleurs caractères des deux parents.
     Mais cette méthode présente des limites, d’un point de vue fonctionnel, la technique est très longue, et demande beaucoup et de manipulations. La méthode de simple croisement fixe une lignée de blé en 8 à 10 ans, ceci contraint le sélectionneur de prévoir sur du long terme, ce qui est difficile de nos jours. De plus, cette voie se heurte à trois limites inhérentes à la reproduction sexuée : l’incompatibilité entre espèces, l’imprécision et le temps. Les biotechnologies apportent de nouvelles réponses à la sélection classique : pour faciliter les croisements interspécifiques, pour maîtriser les transferts de gènes, pour créer rapidement des lignées pures.




Implication du laboratoire de culture in vitro dans la sélection


     Le laboratoire de culture in vitro de l’Institut de Genech contribue à diminuer la durée de création d’une nouvelle variété. En effet, les gains de temps peuvent être réalisés de deux façons :
• soit en fixant plus rapidement le matériel génétique, pour l’obtention de lignées,
• soit en augmentant le nombre de générations par an.

     Les techniques mises en jeu font alors appel à la culture in vitro de gamètes ou haplodiploïdisation. Les techniques d’haplodiploïdisation consistent à mettre en culture les organes reproducteurs ou gamètes, qui ne contiennent qu’un seul exemplaire de l’information génétique, on parle alors de cellule haploïde. Grâce à la totipotence des cellules végétales, c’est-à-dire la capacité de régénérer un individu complet identique à la plante mère à Le laboratoire in vitro, partir de n’importe quel organe prélevé, une plante haploïde stérile va être obtenue. Il suffit de doubler artificiellement son nombre chromosomique, par un traitement à la colchicine afin de rétablir sa fertilité. De ce fait les plantes obtenues sont des diploïdes homozygotes : elles possèdent deux copies identiques de chacun de leurs chromosomes et donc portent des paires de gènes ou allèles identiques, d’où leur grand intérêt. On obtient en une étape l’équivalent de dix générations d’autofécondation, c’est-à-dire des lignées complètement homozygotes appelées lignées pures. Au laboratoire, 3 techniques sont utilisées pour l’obtention des plantes haploïdes doublées :
• La mise en culture d’anthère (organe reproducteur mâle), pour l’orge, et le triticale notamment
• La mise en culture des microspores (gamètes mâles), pour le colza
• Le croisement interspécifique pour le blé

     Chaque année ce sont plusieurs dizaines de milliers de plantes qui sortent du laboratoire, pour être expérimenté et évalué dans les champs en France et à l’étranger. Les plantes ayant des critères supérieurs aux variétés existantes peuvent être inscrites au catalogue en tant que nouvelles variétés, 5 à 6 ans après leur sortie. Ainsi le laboratoire de l’Institut de Genech contribue à l’amélioration des plantes via les biotechnologies végétales.

Muriel Picot et Marion Levaux